Le placard
Elle marchait d'un pas léger quand soudain elle senti comme une secousse dans son abdomen. La douleur d'un aliment ingurgité qui ne passerait pas. Elle eu le reflexe quasi-immédiat de mettre sa main sur son ventre. A mesure que ses pieds avançaient, elle sentait ce poids devenir de plus en en plus encombrant. Et puis, cette pesanteur s'accentua physiquement. Tel un flan, son ventre s'est mis à gonfler à et à déborder par dessus son pantalon. Elle n'avait pas assez de ses deux mains pour contenir cette excroissante chair humaine. Elle avançait d'un pas difficile, portant à bout de bras, des kilos de graisse. Puis quelques secondes après que son ventre n'ait touché terre, ses fesses se mirent à enfler. Elle ne pouvait plus retenir son corps qui semblait déborder, imploser. Elle tomba à terre, en larmes, essayant de se traîner tant qu'elle pouvait. Ce n'est pas pour autant que sa mutation s'était arrêtée. Elle semblait disparraitre sous son propre corps. On ne discernait alors plus les bras du torse, les pieds de ses hanches. Elle suffoquait, ne pouvant plus avancer. Marie était devant le placard, tenant dans sa main droite la barre chocolatée qu'elle avait rêver manger toute la journée, le visage tendu. Et si c'était la barre de trop ?